16 février 2011

L'Orgueil de Tortillas - album publié





L'Orgueil de Tortillas





Editions Carabas (Septembre 2006)
I.S.B.N : 2-914203-49-7


















Revue de presse :

SUD OUEST BD

« David Bou Aziz est un jeune graphiste autodidacte issu du milieu du jeu vidéo, qui sacrifie avec « L’orgueil de Tortillas » à sa passion première. Ce jeune auteur dont les racines plongent dans les deux patrimoines espagnol et algérien a mis beaucoup de lui-même dans ce récit, pérégrination d’un soldat en quête d’un sens à sa vie, qui emmène son groupe à la recherche de l’hypothétique trésor de la tour d’El Dirssoum. Après une séquence d’introduction laissant paraître la nature fantastique du récit, Bou Aziz travaille une narration volontairement linéaire, dans un contexte orientaliste fantasmé, suivant son personnage principal, Antonio de Quevedo y Torillas, dit « Tortillas », l’année même de la colonisation de l’Algérie par la France. L’ambiance est originale, la narration est rapide, mais le récit lui-même semble engoncé dans le sempiternel 48 CC adopté ici par Carabas. Prévu en deux tomes, « L’orgueil de Tortillas » a visiblement été conçu comme one shot, et scindé après coup. Côté graphique, Bou Aziz recherche sa voie. Ses influences pèsent sur son travail sans pour autant devenir omniprésentes. Il y a du Caza et du Druilllet dans ses pages, même si l’auteur aime a évoquer la simplicité graphique d’Arno. Ce premier album s’annonce plein de promesses. Quel dommage, dès lors, de se voir ainsi sabordé par la technique. Une impression approximative, une erreur flagrante de numérotation… Tout cela pour un titre annoncé depuis plusieurs mois par l’éditeur. On était en droit d’attendre autre chose de la part de Carabas. »

Pilippe Belhache

SCENEARIO.COM

« Pour un premier album c'est un coup de maître, le graphisme en ligne claire me rappelle des gens comme Eduardo Risso ou même Arno, c'est très joli et très aéré, un album magnifique à découvrir tout de suite. derrière ces aventures picaresques on a le sentiment de rencontrer un auteur qui n'a certainement pas fini de faire parler de lui ! La merveilleuse surprise de cette fin d'année. »

FredGri

BODOÏ



«Un premier volume nettement réussi


Une couverture un peu rebutante, un résumé cryptique, L’Orgueil de Tortillas, premier album de David Bou Aziz, n’avait pas grand chose pour attirer le chaland. Mais derrière cette facade se cache le premier volet prometteur d’un diptyque original.

Le roi se souvient...

Souverain prisonnier d’une cité isolée, peut être oubliée, l’homme qui s’est appelé Antonio de Quevedo y Torillas évoque ses souvenirs devant un étrange scribe, dans l’espoir de recouvrer enfin sa liberté. Commandant d’une petite troupe française lors de la conquête de l’Algérie, il entraîna ses hommes en pays inconnu à la poursuite de son obsession, sur la foi d’une carte probablement fausse et d’une légende qui ne peut pas être vraie..

Une histoire qui rappelle CervantèsL’aventure de Antonio de Quevedo y Torillas est une équipée sauvage hors des terres connues et du cadre des ordres donnés, où n’importe quoi peut surgir et où, de fait, l’extraordinaire se produit vraiment, tout d’abord à petites touches, puis envahissant tout après l’entrée dans la citadelle. Le héros, par son impuissance chronique face à l’univers et sa poursuite égoïste et quasi mystique, fait penser irrésistiblement au personnage de Cervantès, si ce n’est que celui ci plaquait son imaginaire sur le monde tel que nous le connaissons, tandis que Torillas est bien obligé de subir une mythologie devenue bien trop réelle, qui le précipite de débâcle en catastrophe. Son rêve va causer la perte des hommes dont il avait la responsabilité, pour une poursuite qui ne peut être qu’égoïste vu son objet. David Bou Aziz a réussi à introduire dans cette épopée des passages véritablement épiques, une série de tableaux qui s’articulent pour former une geste aux relents de classicisme. Le dessin et les couleurs, également de David Bou Aziz, portent bien l’action et les rebondissements omniprésents. Les scènes d’extérieur, écrasées sous le soleil et la poussière, et celles d’intérieur, entre luxe et décrépitude, sont tout à fait convaincantes malgré quelques maladresses.

Un album original et réussi mais incomplet de par sa fin en suspens : la suite et fin décidera si ce conte est aussi prometteur que l’annoncait ce premier volume...»




Magda Dorner
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